Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Un Gaffeur a l'Airsoft

Tout est dans le titre !

Avis Resident Evil 4 Remake

Morir es vivir

Morir es vivir

Oui, aujourd'hui j'ai décidé de vous proposer une nouvelle parenthèse vidéoludique avec le dernier remake pondu par Capcom pour sa saga Resident Evil

Alors comprenons nous bien, je ne suis pas un très gros fan de la licence. 
En effet les consoles de jeu sont arrivées très tard dans mon existence et je n'étais pas attiré par le gameplay des premiers volets.
Mais si pour certains Resident Evil 4 est le pire épisode de la série de par son orientation complètement différente, c'est justement cette prise de risque de la part de Capcom qui a fait entrer le jeu dans la légende : une trahison de licence qui allait pourtant révolutionner notre façon de jouer aux jeux d'action. C'est pour ça qu'un néophyte dans mon genre a été immédiatement séduit par le jeu original malgré une absence totale de connaissances sur le lore. 

Depuis, hormis pour me taper une bonne barre avec mes amis en allant au cinéma voir les films avec Milla Jovovich (j'assume, une saga qui commence à chaque épisode par "Je m'appelle Alice" a un côté plaisir coupable qui me fait toujours autant rire malgré la trahison permanente des jeux) et pour compléter Resident Evil 5 (sympathique redite du 4) je ne m'étais pas vraiment intéressé à la saga depuis (et d'ailleurs avant que vous ne le disiez il n'y a RIEN sur Netflix sur le sujet).

Aussi lorsque le remake de Resident Evil 4 a été dévoilé, la hype m'a tout de suite embarqué avec elle : ce jeu d'action culte allait revenir sur next gen et bon sang ce que l'idée pouvait être alléchante !

16 heures de jeu plus tard et après avoir collé à Saddler un mégasupo dans le derche, que vaut donc ce remake d'un de mes jeux de chevet ? 

 

Oooh il est là aussi !

Oooh il est là aussi !

Rendez vous en terrain connu

L'histoire de ce quatrième épisode, vous la connaissez certainement : pendant qu'elle était aux champignons l'empotée de fille du président des Etats-Unis a été kidnappée par une étrange secte cachée en Espagne, et c'est à ce bon vieux Léon Scott Kennedy que l'on va demander de se charger du sauvetage. 

Une camionnette de police avec deux gardes pas franchement emballés par la mission, un pont en cordes, un ravin, une maison lugubre avec un vieillard qui fait du feu... Bon sang, comme madeleine de Proust le jeu se pose là !

Les premiers instants manette en main sont effectivement un pur régal tant tout ce qui a fait le succès du jeu original est présent. Les développeurs savent qu'ils sont attendus sur tous les détails, et ils ne nous déçoivent (presque) jamais.

Et si je tirais sur les oiseaux pour voir ? Y a-t-il des pièges à ours ? 
Vais-je trouver la même chose accrochée sur le mur de la maison centrale de la place du village ? Est-ce que la cloche qui sonne l'heure du goûter signifie un cessez le feu ?

Vous vouliez retrouver tout ça dans le jeu ? Vous l'aurez ! 
Et au moment où on se demandait si les modifications se limiteraient à la possibilité de se déplacer tout en tirant, le jeu nous surprend pour la première fois (la première d'une longue série) en nous proposant un décor remanié avec une section ajoutée avec en prime un ennemi inédit faisant office de mini boss façon J.J. dans le jeu original. 

Le titre de Capcom parvient ainsi à trouver un équilibre assez dingue entre nostalgie et renouveau. On ne se contente pas de refaire ce que nous avions déjà fait il y a vingt ans car le studio connaît nos habitudes et s'amuse à régulièrement jouer avec en piégeant certaines zones que l'on croyait sûres ou en remaniant l'architecture de certaines séquences. 

Booh elle est là aussi...

Booh elle est là aussi...

Un ton plus sérieux

L'un des reproches qui avaient été adressés au jeu original était son orientation 95% action (1% pour la séquence où on joue Ashley et 4% pour les regenerators) qui délaissait quasiment complètement le côté survival horror. Il faut dire que les seuls instants de véritable flippe provenaient du "EMPTY" affiché sur la jauge de munitions alors qu'il restait trop d'ennemis pour se contenter du couteau. 

Le remake sans surprise reste un sacré morceau d'action pure et dans certaines occasions il fera même encore plus fou (on pense notamment la séquence dans les mines visiblement inspirée de Indiana Jones et le Temple Maudit qui fait passer l'original pour une course en déhambulateur). 

Pourtant grâce à ce tout nouvel habillage graphique le titre devient nettement plus oppressant que par le passé avec notamment sa gestion des ombres et des lumières.
Lorsque Léon arrive dans une cave ou dans une grotte, il ne faudra compter que sur le faisceau de la lampe pour y voir quoi que ce soit. 
De plus si le début se montre assez simple avec des munitions qui tombent régulièrement (nouveau : on peut dorénavant crafter nos munitions avec de la poudre noire et de la ferraille) une fois le premier acte passé les munitions seront aussi chichement distribuées que par le passé. 
Là encore, viser la tête, coller un coup de pied retourné et garder une grenade flash pour les mauvaises surprises post mortem deviendra une stratégie efficace tandis que le craft vous flanquera pas mal de dilemmes visant à alimenter votre angoisse (Allez vous créer tout de suite 10 coups de 9mm pour résister à la vague en cours ou bien attendrez vous d'avoir plus de poudre pour créer 3 coups de Magnum ?). 

Mais la palme de la flippe sera sans conteste pour la séquence que j'appréhendais le plus : le niveau où on contrôle Ashley. 

Là où l'original nous proposait une poignée d'énigmes à la gomme et des moments bien saccadés où la miss devait passer sous une table pour échapper aux moines, le remake nous plonge dans un véritable cauchemar. 
Toujours désarmée, la demoiselle n'a pour elle qu'une petite lanterne qui n'éclaire pas à plus de deux mètres et doit se frayer un chemin dans une bibliothèque façon Poudlard... Poursuivie par des ennemis bien plus effrayants que leur première version. Et le pire c'est que dorénavant Ashley est one shot, ce qui ajoute encore un peu plus de tension à son périple solitaire. 

Sans être devenu foncièrement terrorisant, Resident Evil 4 Remake a néanmoins su exploiter nos habitudes et son nouveau moteur pour nous proposer un voyage toujours aussi riche en poudre à canon mais avec bien plus de moments qui font s'agiter le trouillomètre. 

 

OUIIIII ELLE EST LA AUSSI !!!!!

OUIIIII ELLE EST LA AUSSI !!!!!

Des personnages secondaires enrichis

Le dernier point sur lequel le remake va supplanter l'original concerne ses personnages, notamment les seconds couteaux. 

En effet entre deux fusillades et découpages d'insectes géants, Léon était amené à rencontrer plusieurs protagonistes pendant l'aventure. 
Bons, mauvais, mais le plus souvent dirigés par des motivations obscures, toutes les figures du jeu original ont survécu (à l'exception d'un boss, pas le plus mémorable d'ailleurs) et ont en prime été peaufinés. 

Jack Krauser et Luis Serra notamment en ressortent gagnants car le premier est moins là pour être un sac à PV de plus et ses quelques échanges avec Léon rendront leur lien plus réaliste bien qu'il arrive encore comme un cheveu sur la soupe. Luis quand à lui ne sera pas sacrifié aussi précipitamment que par le passé et gagnera en peu plus en badassitude. 

Concernant ces dames, la belle Ada Wong est toujours de la partie avec une petite incompréhension. Son traitement est moins nanardesque qu'auparavant (finis les ralentis à la con) et elle est un personnage féminin encore plus fort que par le passé, mais pourquoi avoir supprimé sa culte robe rouge fendue pour une minirobe rouge moulante et des bottes de p... de cuir avec talons aiguilles ? Je ne vais pas faire l'hypocrite le personnage reste un plaisir pour les yeux mais quitte à la réécrire de façon plus sérieuse autant le faire jusqu'au bout (ce n'est pas comme si en plus elle avait déjà une tenue d'agent dans Ada Assignment le mini jeu bonus dans l'original).

Mais la vraie surprise concerne... Ashley.
Certes il arrive parfois qu'on peste contre sa bêtise et sa faiblesse (comme je le disais cette fois elle n'a pas de barre de vie donc soit vous vous magnez pour la relever soit vous vous en faites un cornet à frites) mais l'adolescente est bien plus débrouillarde et n'a plus cet aspect boulet. 
De plus il faut bien le souligner le doublage est excellent et la rend bien plus attachante, notamment pendant le chapitre où il faut l'incarner. 
 

 

Que de souvenirs en une seule image

Que de souvenirs en une seule image

Euh, il manque pas quelques trucs là ? 

Malheureusement si le jeu fut dans son ensemble une excellente surprise, il y aura eu des surprises moins bonnes. 

Il y a déjà quelques petits détails un peu pupute qui nous font penser que "mouais on pouvait le faire avant" (comme par exemple le fait qu'en améliorant la capacité du chargeur d'une arme, le marchand ne remplit plus ladite arme donc grattez vous pour gruger des munitions de magnum), mais c'est surtout le contenu qui fait un peu tiquer. 

Le jeu original, notamment sur sa version Playstation était très généreux en contenu car en plus du mode histoire se trouvaient les modes Mercenaries, Separate Ways et Assignment Ada, sans compter la possibilité de rejouer en mode new game + pour débloquer plein d'armes bonus. 

Le remake a beau proposer une durée de vie principale proche de l'originale (comme je le disais au début, environ 16 heures pour moi), il n'y a pour le moment rien d'autre à se mettre sous la dent. Certes le mode Mercenaires va arriver gratuitement d'ici quelques jours donc à la rigueur je ne m'étendrais pas trop sur ce point. 

Par contre quand on lit un peu partout que Separate Ways et Assignment Ada seront certainement proposés en DLC payants... Là ça ne passe pas. 

Du coup si je suis globalement ressorti extrêmement réjoui de cette relecture gore et pétaradante, j'ai tout de même été assez frustré sur la fin de me dire que si j'en voulais davantage je pouvais me brosser pour le moment et qu'à terme il faudra passer à la caisse... 

 

Le PDG de Capcom lorsque tu demandes où est le contenu de Ada

Le PDG de Capcom lorsque tu demandes où est le contenu de Ada

Conclusion

Inutile de tourner autour du pot : Resident Evil 4 Remake est bel et bien une réussite quasi-totale et un incontournable pour tous les fans du jeu original et les fans de jeu d'action. 

Oui il manque quelques trucs, oui certains détails sont frustrants, oui le combat contre Del Lago est aussi poussif qu'avant et oui il est un peu plus court (mais ces raccourcis ne concernent que l'île soit la partie la moins aimée du titre original).
Mais franchement même si on laisse de côté la nostalgie le jeu est solide et proposera une expérience inoubliable pour chacun qu'il s'agisse des nouveaux venus ou des vieux roublards qui se demandent si le jeu de leur adolescence a été respecté. 

A présent se pose la question : le cinquième épisode va-t-il lui aussi faire l'objet d'un remake ? Si tel est le cas on espère qu'il sera presque un reboot car objectivement il n'avait tout de même pas grand chose de neuf à proposer et ses situations étaient désespérément pompées sur le quatrième... A voir si Capcom se repose sur ses lauriers et enchaîne avec un nouveau remake ou bien si le studio fera le choix d'un nouvel épisode numéroté. 

Ma note : 18/20

A bientôt sur le terrain !

Gaffeur

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article